Les 3 plaies du canal
Les crues
Sur la majeure partie de son trajet (80%), le Canal de Nantes à Brest emprunte des lits de rivières et subit l’influence des crues. De plus, le remembrement des terres agricoles et la disparition des talus amplifient le phénomène des crues en les rendant plus rapides et donc plus imprévisibles.
Les crues provoquent d’importants dégâts : routes abîmées, arbres déracinés, sections de halage emportées par les courants, fragilisation des bâtiments, des terrains et des écluses.
La glace
En période de grand froid, pour éviter les dégâts au niveau des maçonneries, l’éclusier pratique des fausses bassinées : il remplit le sas régulièrement pour simuler le passage d’un bateau. Ainsi, la poussée d’eau, les remous et le mouvement des portes rompent la glace. Puis, il faut fréquemment casser la glace aux abords des écluses pour qu’elle ne se reforme pas.
La sécheresse
En période de sécheresse, la première mesure à prendre est le regroupement des bateaux. L’éclusier en fait passer plusieurs en même temps pour économiser une ou deux bassinées de 300 m3.
Quand le niveau de l’eau est trop bas, l’on peut même décider d’arrêter la navigation sur le canal comme ce fut le cas en 1976.